Conseiller immobilier l’art de la transaction à l’épreuve du marché
Émission : Les Curieux de l’Immo
Animé par: Corinne FRAPPIN
Invités: Fabienne RATTI – vincent VITORIO- Alexandre CORDANI – Stella HAUMONT
Être conseiller immobilier est souvent perçu comme un métier de liberté, de belles rencontres et de transactions lucratives. Mais en 2025, la réalité est bien plus nuancée. Entre un marché immobilier ralenti, des mandats difficiles à décrocher et la concurrence accrue entre agents immobiliers et mandataires, l’art de la transaction devient une épreuve quotidienne.
Dans cet épisode Les Curieux de l’Immo, quatre conseillers partagent sans filtre leur expérience, leurs défis et leur passion intacte pour ce métier exigeant.
Conseiller immobilier, agent ou mandataire : quelles différences ?
Le vocabulaire du secteur immobilier peut prêter à confusion.
- L’agent immobilier détient la carte professionnelle (carte T) et peut rédiger des compromis de vente.
- Le mandataire immobilier, lui, travaille via un réseau qui lui offre des outils, une formation et une visibilité digitale.
- Le conseiller immobilier est le terme générique, regroupant les deux modèles.
Sur le terrain, pourtant, la mission reste la même : trouver des mandats, accompagner vendeurs et acheteurs, sécuriser la transaction.
L’art de la transaction en 2025
Le métier ne se limite pas à mettre en relation acheteurs et vendeurs. La transaction est un véritable art :
- écouter les besoins réels,
- rassurer dans un climat de méfiance,
- négocier avec finesse,
- accompagner dans la durée.
Mais aujourd’hui, cet art est mis à rude épreuve par :
- la crise du logement et la pénurie de biens,
- la hausse des taux d’intérêt,
- des clients plus exigeants et informés,
- des délais de vente plus longs.
Prospection et mandats : le défi quotidien
En 2025, le volume de transactions est revenu à un niveau moyen (environ 800 000 ventes annuelles), bien en dessous des années post-Covid. Résultat : il est plus difficile que jamais de rentrer des mandats.
Les leviers évoqués par les professionnels :
- la prospection locale (porte-à-porte, boîtage, contacts terrain),
- la recommandation et le bouche-à-oreille,
- l’utilisation du digital et des réseaux sociaux pour générer de la visibilité,
- le partage de mandats pour multiplier les opportunités.
Liberté ou illusion ? La réalité derrière le métier
Beaucoup imaginent le conseiller immobilier comme un métier « libre ». Mais les témoignages sont clairs :
- Liberté d’agenda, oui, mais au prix d’horaires souvent extensibles.
- Liberté financière, possible, mais au prix d’une discipline de fer et d’un engagement total.
- Liberté d’entreprendre, oui, mais avec une forte résilience face aux échecs.
Être conseiller immobilier en 2025, c’est avant tout être passionné, persévérant et prêt à travailler dur.
La clé : se former et rester visible
Les conseillers interviewés insistent sur deux piliers pour durer :
- la formation continue (juridique, digitale, commerciale),
- la visibilité locale (événements, réseaux sociaux, présence terrain).
Ce sont ces deux leviers qui permettent de se différencier dans un marché tendu et concurrentiel.