Facturation électronique : anticipez la révolution qui transforme le business
Emission : Fans du crédit
Animé par: Bruno ROULEAU
Invités: David LECLERQ
La facturation électronique n’est plus une option. D’ici 2026, toutes les entreprises françaises, y compris les acteurs de l’immobilier, devront émettre, recevoir et archiver leurs factures sous format numérique. Une réforme technique ? Pas seulement. C’est une mutation culturelle et stratégique, qui redéfinit la relation entre les entreprises, leurs clients et l’administration.
🎙️ Dans ce nouvel épisode de Fans du Crédit, coproduit avec la Fédération du courtage en crédit, Bruno Rouleau reçoit David Leclercq Cofondateur Kapstone Cabinet d’expertise comptable et de conseils. Ensemble, ils décryptent les enjeux de la facturation électronique.
Pourquoi la facturation électronique est une révolution pour les pros de l’immobilier
Pendant longtemps, la facturation a été perçue comme une contrainte administrative. Mais avec la réforme, elle devient un levier d’efficacité, de conformité et de compétitivité.
“Cette réforme va beaucoup plus loin qu’un simple changement de format”, explique David Leclercq.
Pour les professionnels du courtage, de la transaction ou de la gestion locative, cela veut dire :
- une meilleure traçabilité des opérations,
- une automatisation des processus comptables,
- et une réduction du risque d’erreurs ou de retards de paiement.
Selon le Ministère de l’Économie, plus de 2,5 milliards de factures circulent chaque année en France. Leur dématérialisation complète pourrait faire gagner 4,5 milliards d’euros à l’économie nationale grâce à la simplification et à la baisse des coûts de traitement.
La conformité au cœur du business
La facturation électronique s’inscrit dans un contexte de renforcement de la conformité fiscale et de lutte contre la fraude à la TVA. Les plateformes agréées par l’État (comme Chorus Pro ou les futures PDP – Plateformes de Dématérialisation Partenaires) deviendront les piliers de ce nouvel écosystème.
Pour les entreprises, l’enjeu est double :
- éviter les sanctions en cas de non-conformité,
- profiter des opportunités offertes par une gestion plus fluide des flux financiers.
Mais attention, la réforme impose de respecter des normes précises : format structuré, signature électronique, archivage sécurisé et communication via une plateforme agréée. Ces exigences garantissent la fiabilité du processus et la conformité légale des documents.
En savoir plus sur la réforme sur economie.gouv.fr
Une obligation progressive pour toutes les entreprises
L’obligation de facturation électronique ne s’appliquera pas du jour au lendemain à toutes les entreprises. Le déploiement se fera en plusieurs étapes, selon la taille de la structure.
Les grandes entreprises ont été les premières concernées, suivies des ETI, puis des PME et microentreprises. Cette approche progressive permet d’accompagner chaque acteur à son rythme.
Au-delà de la simple obligation, cette réforme favorise une meilleure communication entre partenaires économiques. En normalisant les formats et en centralisant les échanges, elle renforce la confiance entre clients, fournisseurs et intermédiaires financiers.
Comment se préparer dès maintenant ?
L’entrée en vigueur progressive de la réforme laisse une fenêtre d’opportunité stratégique. Les experts, comme recommandent une feuille de route en trois étapes :
- Auditer ses processus actuels : comprendre comment circulent les factures, du devis à l’encaissement.
- Choisir la bonne plateforme : privilégier une solution compatible avec les exigences de la DGFIP et adaptée à son activité.
- Former ses équipes : la réussite de la transition dépend de l’adhésion interne.
“Ce n’est pas qu’une question d’outils, c’est une question de culture d’entreprise”, rappelle Bruno Rouleau.
Les professionnels les plus proactifs seront ceux qui transformeront cette contrainte réglementaire en avantage compétitif.
Une opportunité pour repenser la stratégie financière
La facturation électronique permet aussi de repenser la manière dont les entreprises pilotent leur croissance. En centralisant les données comptables, elle favorise :
- des analyses plus fines des marges,
- des prévisions plus fiables,
- et une prise de décision plus rapide.
Ce nouveau modèle s’aligne avec la digitalisation plus large du secteur immobilier, déjà portée par la PropTech et les outils d’automatisation financière.
De la contrainte à la performance
La facturation électronique n’est pas une simple obligation. C’est une opportunité économique et stratégique pour moderniser la profession. Elle s’inscrit dans une transformation plus globale : celle d’un immobilier plus transparent, plus digital et plus connecté à la donnée financière.